John Brown

Entrepreneur raté et aux convictions religieuses presque fanatiques, John Brown voue une haine farouche à l’esclavage. Au-delà même de toute considération humaniste, il est persuadé que Dieu l’a envoyé sur Terre pour éradiquer l’esclavage.

Un massacre au nom de l’abolitionnisme

Un jour, suite au sermon d’un pasteur abolitionniste auquel il assiste, John Brown se lève et jure de « consacrer sa vie à l’anéantissement de l’esclavage ». Il monte alors une petite troupe d’une vingtaine de personnes, noirs et blancs confondus, qu’il décide d’emmener dans les États du Sud afin de libérer les esclaves et de leur distribuer des armes.

En 1856, dans le Kansas, il commence par tuer au sabre un petit groupe de partisans de l’esclavage. Il s’empare ensuite de l’arsenal du village, et tente de provoquer un soulèvement des esclaves. Mais les habitants de la ville ripostent, vite aidés par un régiment de l’armée fédérale. Les partisans de John Brown sont abattus, et leur chef pendu pour trahison.

L’exacerbation des tensions Nord-Sud

Après le massacre perpétré par John Brown et ses acolytes, le Sud s’embrase, dénonçant d’une seule voix un acte jugé gratuit et inhumain. Si les nordistes ne peuvent accepter la violence des moyens, nombre d’entre eux tentent de souligner la justesse de la cause. Les journaux abolitionnistes abondent même en comparaisons bibliques, provoquant la colère du Sud.

L’exécution de John Brown connaît ainsi un retentissement énorme, dans tout le pays, et met le feu aux poudres dans les relations déjà tendues entre Nord et Sud. A tel point que John Brown fut plus tard surnommé « Le Météore de la guerre ».