Thomas Jefferson

Né en 1743, dans un milieu de grands propriétaires terriens, Jefferson émerge sur la scène politique après la guerre d’Indépendance, développant une vision opposée à celle des fédéralistes d’Alexander Hamilton.

L’engagement républicain-démocrate

Thomas Jefferson incarne le mouvement républicain-démocrate, s’inspirant du modèle de la France et de sa Révolution de 1789. Mais il illustre surtout un mode de pensée propre au sud des États-Unis, plus agricole. Pour Jefferson, la seule richesse véritable provient de la terre, garante de l’indépendance des familles qui la cultivent, par opposition à l’exploitation des ouvriers d’usines.

L'État doit donc s’engager en faveur de l’agriculture, très largement exportatrice, par des mesures libre-échangistes. L’objectif final est de bâtir une société de petits propriétaires indépendants. Sur le plan politique, Jefferson veut laisser plus de liberté aux États fédérés, qui forment selon lui une entité à part entière, dont les prérogatives ne sauraient être diluées dans celles de l’Union.

Troisième président des États-Unis

Lors de l’élection présidentielle de 1800, Thomas Jefferson est élu troisième président des États-Unis. Il s’efforce de mener une politique modérée et rassembleuse. Il organise le rachat de la Louisiane à la France en 1803 et l’exploration des territoires de l’ouest du continent. Étonnement, plusieurs des réformes qu’il impulse s’inspirent du programme fédéraliste.

Plus qu’une prise de pouvoir radicale des républicains-démocrates, les deux mandats de Jefferson correspondent donc à un mode de gouvernement pragmatique, tentant de favoriser le développement économique et l’indépendance des États-Unis dans une forme de continuité du président Washington.